Tout savoir sur les techniques de fabrication des tissus

De la préparation des matières premières au conditionnement final en passant par le filage, le tissage, les apprêts et finitions, la fabrication d’un tissu fait appel à de nombreuses étapes clés. Science millénaire s’il en est, l’art du textile a su tirer parti des progrès technologiques pour optimiser productivité et qualité.

Le filage 

La première étape est la préparation des matières, à savoir le peignage pour le coton, le cardage pour la laine. Le coton est égrené à l’aide de machines constituées de rouleaux qui séparent les fibres des graines. La laine est tréfilée pour la débarrasser de ses impuretés. Le lin est teillé, puis roui afin d’individualiser les fibres.

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Vient ensuite l’étape de filature proprement dite. Pour le coton, un métier à filer continu étire et tord les fibres pour former le fil. La laine est étirée puis torsadée. Quant au lin, il subit un rouissage puis un peignage. Vous pouvez voir le site dédié pour plus de détails sur cette technique.

Le tissage 

Le métier à tisser est la machine qui permet d’entrelacer les fils de chaîne et de trame pour former le tissu. La chaîne, constituée des fils de trame tendus, sert de base au tissage. La trame, constituée des fils de remplissage, se croise de bas en haut dans la chaîne.

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Les principaux types de tissage sont :

  • Le taffetas où chaîne et trame s’entrecroisent à angle droit. Exemple: le coton.
  • Le sergé où la trame passe alternée au-dessus et en-dessous de la chaîne. Exemple: le jean.
  • Le satin où la trame passe devant plusieurs fils de chaîne. Effet soyeux. Exemple: la soie.
  • Le matelassé où des bouclettes sont insérées, créant du volume. Exemple: le rembourré.
  • Le jersey où fils de chaîne et trame sont entrelacés obliquement, utilisé pour le tricot.

L’ennoblissement 

L’ennoblissement du tissu passe par différents apprêts qui vont lui conférer ses qualités finales. Le crêpage consiste à lui donner de la rigidité en l’ondulant légèrement. Le mercerisage, par un traitement alcalin, lui apporte brillance et solidité. Le calandrage assouplit sa surface par pression à chaud. 

La teinture peut s’effectuer soit sur les fils avant leur tissage, soit directement sur le tissu fini avec une teinture en pièce. Celle-ci peut être réalisée de façon chimique ou naturelle à l’aide de pigments végétaux. Concernant l’impression, la sérigraphie permet d’appliquer des motifs répétitifs au moyen de pochoirs tandis que l’impression numérique offre plus de liberté grâce à de vastes bibliothèques de références. La sublimation consiste à faire pénétrer des colorants par la chaleur. 

Les finitions 

Le collage consiste à enduire le tissu de produits chimiques afin de le rendre imperméable ou plus solide. Le thermocollage utilise la chaleur pour fixer des éléments décoratifs comme des paillettes ou du strass. Les points de colle fondent et assemblent durablement le tissu à l’application. Outre paillettes et strass, les fabricants appliquent aussi de la paille, du cuir découpé, des pièces de feutre ou encore de tulle pour des effets décoratifs.